Août 2024

LJ, Campbell*, MM, Sagert*, JM, Jakobi

* Co-auteurs principaux au même titre

Healthy Exercise and Aging Lab, School of Health and Exercise Sciences, Faculty of Health and Social Development, Université de la Colombie-Britannique Okanagan, Kelowna, C.-B., Canada

 Hunting is an effective and culturally fulfilling form of physical activity for Indigenous peoples to improve their health and decrease their risk of disease.

Paul, S., Haynes, E., Rush, K., Te Hiwi, B., Jakobi, J., & Robbins, F. (2024). Hunting can increase physical activity of Indigenous peoples in Canada: Pixem re yecwme’nstut. Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism. https://doi.org/10.1139/apnm-2023-0095

Infographie d'un résumé de l'article
Messages à retenir
  • La chasse terrestre entraîne des bienfaits cardiovasculaires en augmentant la fréquence cardiaque tout au long de la journée.
  • La chasse rétablit le lien entre les Autochtones et leur terre, tout en offrant des bienfaits pour la santé et le bien-être, tels que l’amélioration du bonheur général et de la sécurité alimentaire.
  • La chasse devrait être incluse dans les Directives canadiennes en matière d’activité physique (DCAP) pour les Autochtones vivant dans les réserves, car beaucoup se heurtent à des obstacles en lien avec les infrastructures et le transport qui les empêchent de participer aux formes coloniales de sport et d’exercice organisées et en salle.
Contexte
  • De nombreux Autochtones n’atteignent pas les 150 minutes hebdomadaires d’activité physique d’intensité moyenne à élevée recommandées dans les Directives canadiennes en matière d’activité physique.
  • Les Autochtones présentent un risque accru de diabète, de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et d’obésité, et leur état de santé général est inférieur à celui des autres groupes culturels du Canada.
  • Le potentiel des activités terrestres comme la chasse d’augmenter le niveau d’activité physique dans le but d’améliorer la santé des Autochtones du Canada n’a pas été systématiquement exploré.
Comment l’étude a été réalisée
  • La collecte des données a eu lieu sur les terres territoriales ancestrales et non cédées de la Première Nation Esk’etemc, une fois l’autorisation du chef et des chasseurs du territoire obtenue.
  • Six chasseurs masculins d’âge moyen (36 ± 11 ans) et expérimentés (> 13 ans) de la Première Nation Esk’etemc se sont portés volontaires. Tous les participants ont déclaré qu’ils n’avaient pas de problèmes de santé les empêchant de faire de l’activité physique et qu’ils vivaient de manière indépendante.
  • Les moniteurs de fréquence cardiaque (FC) et les accéléromètres ont été programmés pour commencer à enregistrer des données avant l’heure de réveil prévue des participants et être arrêtés manuellement par le participant à la fin de la journée. Les participants ont également consigné leur activité physique dans un journal de bord aux fins de comparaison.
  • Le pourcentage de la FC de réserve (FCmax [220 – âge] – FCrepos) a été utilisé pour déterminer l’intensité de l’activité physique : très légère < 20 %, légère 20 % à 40 %, moyenne 40 % à 60 % et élevée > 60 %.
  • La FC et le nombre de pas ont été mesurés pendant deux jours de chasse et deux jours de vie dans la réserve où les participants réalisaient leurs activités habituelles (c.-à-d. aller au travail et accomplir les activités de la vie quotidienne).
  • La FC, le nombre de pas et les niveaux d’activité physique des jours de chasse ont été comparés à ceux des jours dans la réserve.
Ce que les chercheurs ont découvert
  • La FC moyenne et le nombre moyen de pas n’étaient pas significativement différents entre les jours de chasse et les jours dans la réserve.
  • Le temps consacré à des activités d’intensité légère, moyenne et élevée était deux fois plus élevé les jours de chasse que les jours dans la réserve.
  • L’activité physique lors des journées passées dans la réserve variait chez les participants en fonction de la nature de leur emploi (p. ex. emploi manuel) et de leur mode de transport pour se rendre au travail et en revenir.
  • Les journaux de bord d’activité physique montraient de longues périodes de comportement sédentaire les jours de chasse, en raison des déplacements en véhicule entre la réserve et les sites de chasse traditionnelle.
  • La chasse fructueuse est la plus bénéfique pour la santé et la condition physique, car l’intensité de l’activité physique est plus élevée, le chasseur devant accomplir des tâches supplémentaires physiquement exigeantes avec l’animal.
Conclusion
  • Les Autochtones peuvent respecter les Directives canadiennes en matière d’activité physique en utilisant des méthodes de chasse traditionnelles, et une chasse fructueuse augmente l’intensité de l’activité physique.
  • Les Directives canadiennes en matière d’activité physique devraient inclure des formes d’activité physique spécifiques aux différentes cultures afin d’accroître la participation et d’améliorer la santé et le bien-être des divers groupes culturels vivant au Canada.