Octobre 2024

Référence : Beaudry KM, Surdi JC, Pancevski K, Tremblay C, Devries MC. Greater glycemic control following low-load, high-repetition resistance exercise compared with moderate-intensity continuous exercise in males and females: a randomized control trial. Appl Physiol Nutr Metab. 2024;49(7):943-955. doi:10.1139/apnm-2023-0353

Messages à retenir
  • L’exercice de musculation à faible charge et à répétitions élevées était plus efficace pour contrôler la glycémie après l’exercice que l’exercice continu d’intensité moyenne chez de jeunes hommes et femmes faisant de l’activité physique dans un contexte récréatif.
  • Ces résultats confirment que l’exercice de musculation à faible charge et à répétitions élevées est une stratégie réalisable pour améliorer le contrôle de la glycémie.
Contexte
  • Une séance d’exercice peut améliorer le contrôle de la glycémie pendant jusqu’à 72 heures, selon le type, l’intensité et la durée de l’exercice.
  • Cependant, les données sont contradictoires quant à la forme d’exercice la plus efficace pour améliorer la glycémie et quant à l’effet de l’exercice sur le contrôle de la glycémie des hommes vs des femmes.
  • L’objectif de l’étude était de comparer les effets d’une séance d’exercice de musculation à faible charge et à répétitions élevées à ceux d’un exercice continu d’intensité moyenne sur le contrôle de la glycémie chez de jeunes hommes et femmes.
Comment l’étude a été réalisée
  • 12 hommes (âge moyen de 22 ± 3) et 12 femmes (âge moyen de 21 ± 3) actifs dans un contexte récréatif ont participé à l’étude.
  • Les participants ont effectué des séances d’exercice continu d’intensité moyenne (30 minutes à 65 % du VO2pic) et des séances d’exercice de musculation à faible charge et à répétitions élevées (3 séries de 25 à 35 répétitions à 30 % de la force maximale; c.-à-d. 1 répétition maximum) dans un ordre aléatoire.
  • Des biopsies du sang et musculaires ont été réalisées immédiatement avant et après l’exercice.
  • 90 minutes après l’exercice, les participants ont subi une épreuve d’hyperglycémie provoquée par voie orale de 2 heures.
Ce que les chercheurs ont découvert
  • La glycémie pendant l’épreuve d’hyperglycémie provoquée par voie orale était plus faible après un exercice de musculation à faible charge et à répétitions élevées qu’après un exercice continu d’intensité moyenne, et il n’y avait pas de différence entre les hommes et les femmes.
  • Il n’y avait pas de différence de glycémie entre les sexes après l’une ou l’autre séance d’exercice. Cependant, une fois la glycémie normalisée en fonction du poids corporel et de la masse maigre, nous avons constaté que les hommes présentaient une glycémie plus élevée que les femmes lors des épreuves d’hyperglycémie provoquée par voie orale effectuées après l’exercice.
  • Il n’y avait pas de différences dans le contenu total des protéines jouant un rôle dans la signalisation dépendante ou indépendante de l’insuline. Cependant, l’activation de TBC1D1 et ACC (deux protéines jouant un rôle dans la signalisation de l’insuline et le métabolisme musculaire) était plus élevée après un exercice continu d’intensité moyenne qu’après un exercice de musculation à faible charge et à répétitions élevées.
Conclusion
  • L’exercice de musculation à faible charge et à répétitions élevées est un mode d’exercice efficace pour améliorer le contrôle de la glycémie après l’exercice chez les hommes et les femmes. Ces résultats sont significatifs, car l’exercice de musculation à faible charge et à répétitions élevées peut également favoriser l’hypertrophie musculaire et pourrait donc constituer un mode d’exercice favorable pour induire de nombreuses adaptations et aider les gens à respecter les directives actuelles en matière d’activité physique.