John Sutton, un infatigable scientifique de l’exercice décédé en 1996, a longtemps été membre de la SCPE (anciennement l’ACSS). Depuis 1997, une conférence commémorative a lieu chaque année en son honneur à l’occasion du congrès de la SCPE.
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Voici une liste des personnes qui ont donné la Conférence commémorative John Sutton ainsi qu’une notice biographique de John Sutton
Year | Presenter | Affiliation |
---|---|---|
2019 | Anne McTiernan, M.D., Ph.D. | Fred Hutchinson Cancer Research Centre, Seattle, WA, USA |
2018 | Dan Cooper, M.D. | University of California Irvine, USA |
2017 | Michael Joyner, Ph.D. | Mayo Clinic, Rochester, Minnesota, USA |
2016 | Benjamin Levine, Ph.D. | The University of Texas Southwestern Medical Centre |
2015 | David Hood, Ph.D. | York University |
2014 | Phillip Gardiner, Ph.D. | Université de Manitoba |
2013 | Art Kramer, Ph.D. | Institut Beckman |
2012 | Arend Bonen, Ph.D. | Université de Guelph |
2011 | Claude Bouchard, Ph.D. | Pennington Biomedical Research Centre |
2010 | Terry Graham, Ph.D. | Université de Guelph |
2009 | Roy Shephard, Ph.D. | Université de Toronto |
2008 | Richard L. Hughson, Ph.D. | Université de Waterloo |
2007 | Norman L. Jones, M.D. | Université McMaster |
2006 | John A. Faulkner, Ph.D. | University of Michigan – Ann Arbor, Michigan |
2005 | Howard Green, Ph.D. | Université de Waterloo |
2004 | Dr. Mark Tarnopolsky, Ph.D., M.D., FRCP | Université McMaster |
2003 | Dr. Frank Booth | University of Missouri – Columbia |
2002 | Dr. Jerry Dempsey | University of Wisconsin |
2001 | J. O. Hollozsy | Washington University School of Medicine – St. Louis, Missouri |
2000 | Dirk Pette, M.D., Ph.D. | Université de Konstanz – Allemagne |
1999 | Jean-Pierre Després | Université Laval – Québec, Canada |
1998 | Dr. Russell Pate | University of South Carolina |
1997 | Steven Blair, P.E.D. | The Cooper Institute – Dallas, Texas |
L’équité, la diversité et l’inclusion
La Société canadienne de physiologie de l’exercice s’engage à favoriser l’équité, la diversité et l’inclusion dans toutes ses activités. Ces activités incluent, sans s’y limiter, l’examen des demandes d’adhésion et des candidatures pour les prix, les bourses, les emplois au sein de la Société et les postes de bénévoles. La SCPE invite les femmes, les membres de groupes racialisés/minorités visibles, les personnes autochtones, les personnes ayant un handicap, les personnes de toute orientation sexuelle, et les personnes de toute identité de genre ou expression du genre à poser leur candidature et à participer aux activités de la Société. Dans le cadre de leur engagement à l’égard de l’équité, de la diversité et de l’inclusion, il est attendu des membres de la Société et de ses comités, de même que de ses employés et/ou de toute personne se voyant remettre un prix ou une bourse qu’ils respectent les mêmes politiques dans tous les aspects de leur travail en lien avec la Société.
John Robert Sutton
31 mars 1941 – 7 février 1996
John Sutton, décédé d’une crise cardiaque le 7 février 1996 en Australie, est un éminent scientifique de l’exercice, une personnalité emblématique et un enthousiaste aventurier du plein air. Il est pendant de nombreuses années membre de la SCPE (anciennement l’ACSS). Le Dr Sutton obtient son diplôme de la Sydney Medical School à la University of Sydney en 1965, où il remporte le Robin May Graduating Prize pour son leadership et pour l’excellence dont il fait preuve dans ses études. Après avoir parcouru l’Inde, le Népal et la Chine à pied et sur le pouce, le Dr Sutton retourne à Sydney afin d’entamer sa résidence à la St Vincent’s Hospital, où il devient chercheur universitaire en 1967. En 1972, une bourse d’études à l’étranger du Royal Australian College of Physicians le mène au Canada pour travailler avec MM. Moran Campbell et Norman Jones à Université McMaster. Bien que son affectation ne soit que d’une durée de deux ans, il reste pendant 17 ans avant de retourner au Cumberland College of Health Sciences de la University of Sydney en 1989. Pendant son passage au Canada, il devient professeur à la Faculté de médecine et membre associé du Département d’éducation physique de l’Université McMaster. Et c’est au cours de ces années qu’il devient, en Amérique du Nord et partout dans le monde, un leader en science de l’exercice et en médecine sportive.
Le Dr Sutton est un excellent scientifique qui sait user de son intuition et qui possède un large éventail d’intérêts en matière de recherche. Il est l’un des premiers chercheurs à caractériser les réponses endocriniennes à l’exercice ainsi que les problèmes médicaux associés à la pratique de l’exercice dans des conditions extrêmes de température. Il popularise la biopsie à l’aiguille de Bergström au Canada, et de pair avec ses collègues de l’Université McMaster et de l’Université de Waterloo, il agit à titre de cochercheur dans bon nombre d’études de référence portant sur le métabolisme des muscles. Néanmoins, il n’existe aucun doute sur le sujet de recherche de prédilection du Dr Sutton, à savoir l’hypoxie de l’altitude, sujet qui le mène à faire des expéditions vers le sommet de montagnes dans les Andes et sur le mont Logan, au Yukon. Il est l’élément moteur de l’étude de recherche Opération Everest II, qui est universellement reconnue comme la recherche la plus complète sur la fonction humaine et son adaptation dans des conditions d’hypoxie sévère. Cette étude, subventionnée par l’Institut arctique de l’Amérique du Nord et l’U.S. Army Research Institute of Environmental Medicine et regroupant des dizaines de scientifiques du Canada et des États-Unis, s’appuie sur un caisson hypobare pour simuler une ascension au sommet du mont Everest. Depuis sa réalisation en 1986, l’étude a donné naissance à de nombreuses publications qui ont grandement contribué à l’avancement de nos connaissances dans le domaine de la physiologie de la haute altitude. Les réalisations scientifiques du Dr Sutton comprennent plus de 300 rapports de recherche, 9 livres et plus de 60 chapitres de livres.
Sur le plan de la contribution professionnelle, le Dr Sutton est une véritable machine humaine. Il est un promoteur flamboyant et sans vergogne de la science de l’exercice et de la médecine sportive ainsi qu’un pilier dans l’organisation de congrès tels que le premier International Conference on Exercise, Fitness and Health [Congrès international sur l’exercice, l’activité physique et la santé] (Toronto, 1988), le 7e International Biochemistry of Exercise Conference [Congrès international sur la biochimie de l’exercice] (London, Ontario, 1988), le 31e International Olympic Committee World Congress on Sport Sciences [Congrès mondial du comité international olympique sur la science du sport] (Colorado Springs, 1989), les Ontario Sports Medicine Conferences annuels [Congrès sur la médecine sportive de l’Ontario] (Toronto, 1985-1989), et bien entendu, les Hypoxia Symposia [Symposium sur l’hypoxie] bisannuels qui ont vu le jour en 1981 (Banff et Lake Louise). Le Dr Sutton est très actif et visible au sein de l’ACSS et de l’ACSM et est président de l’ACSM de 1986 à 1987. Pendant son passage au Canada, il siège à d’innombrables comités de l’ACSS, de l’ACMS, de l’OMA et de l’ACSM, et prend part au comité éditorial de dizaines de journaux professionnels.
Toutefois, malgré ses impressionnants accomplissements scientifiques et professionnels, c’est John Sutton, la personne, que nous nous rappellerons probablement le plus. Il était une véritable bête de scène qui n’hésitait pas à citer le poète Robert Service ou à montrer un spectaculaire paysage de montagne afin de rendre une présentation ou une conférence plus captivante. Il était un voyageur passionné et un grand amateur d’exercice en plein air. Il a concouru dans bon nombre de marathons, y compris ceux de Londres et de Boston. Toutefois, c’était lorsqu’il se confrontait à des conditions extrêmes qu’il était le plus heureux : le Marathon canadien de ski à Montebello à -35 °C, la course de vélo dans le désert de Simpson à 40 °C ou l’ascension d’un sommet de 5000 m au Chili.
Il était un esprit universel qui appréciait l’histoire et la musique. Il était un connaisseur de bons vins et adorait faire la fête. Mais par-dessus tout, il était entièrement dévoué à sa famille. Et nous tenons à témoigner toutes nos sympathies à Yvonne et à ses filles, Caroline, Dianne et Joanne.
Tous ceux d’entre nous qui l’ont connu s’ennuieront de son rire chaleureux, de son enthousiasme, de sa bonne humeur contagieuse et omniprésente, et de sa présence plus grande que nature. En 54 ans, il est parvenu à condenser plus de bonheur, d’accomplissements, de voyages et d’amitiés que la plupart d’entre nous pourraient le faire en plusieurs vies. Peut-être, comme l’un de ses collègues l’a mentionné avec tant de justesse, John Sutton n’avait-il jamais été destiné à vivre vieux.
La SCPE tient à remercier M. Duncan MacDougall pour la préparation de cette notice biographique.
Mise jour en février 2015