février 2024

Parisa Alaei, M. Sc., Healthy Exercise and Aging Lab, School of Health and Exercise Sciences, Université de la Colombie-Britannique Okanagan, Kelowna, Colombie-Britannique, Canada

Messages à retenir

  • La longueur du muscle tibial antérieur n’a pas eu d’influence sur la stabilité de la force lors de la contraction sous-maximale des muscles dorsifléchisseurs.
  • La longueur du muscle tibial antérieur n’a pas eu d’impact sur la fluctuation de la commande neuronale et la fréquence de décharge des unités motrices.
  • Les entraîneurs sportifs et de réadaptation peuvent proposer des exercices à différentes longueurs de muscle sans sacrifier la stabilité de la force pour promouvoir une performance optimale.
  • Reconnaître que la stabilité de la force demeure constante à différentes longueurs du muscle tibial antérieur pourrait avoir un impact sur la conception et la fonctionnalité des dispositifs d’assistance.

Contexte

  • La stabilité de la force, caractérisée par la variation de la force autour de la valeur moyenne lorsqu’elle est produite à un niveau donné, sert à mesurer la performance fonctionnelle.
  • Les fluctuations de la force observées lors des contractions sous-maximales sont liées aux caractéristiques de la fréquence de décharge des unités motrices dans le pool de motoneurones.
  • Des données probantes solides établissent un lien entre la stabilité de la force et la performance dans le contexte de tests cliniques sur la fonction motrice.
  • Les propriétés contractiles des muscles sont influencées par la longueur du muscle. Dans les cas où les muscles sont plus courts, la durée de la fibrillation musculaire diminue, ce qui nécessite une fréquence de décharge des unités motrices plus élevée pour atteindre un couple donné.

Comment l’étude a été réalisée

  • Dix-sept jeunes hommes en bonne santé (21,7 ± 1,0 ans) ont participé à cette étude.
  • Les participants ont effectué des contractions de dorsiflexion sous-maximales à 5 forces cibles (5, 10, 20, 40 et 60 % de la force maximale) et à 3 angles de cheville différents (75° = longueur musculaire courte, 90° = longueur musculaire neutre et 105° = longueur musculaire longue).
  • La stabilité de la force a été mesurée par l’amplitude des fluctuations de la force dans le muscle tibial antérieur.
  • La fréquence de décharge des unités motrices du muscle tibial antérieur, la variabilité de la fréquence de décharge des unités motrices et la variabilité de la commande neuronale ont été consignées par électromyographie (EMG) de surface à haute densité.

Ce que les chercheurs ont découvert

  • Par rapport aux longueurs musculaires neutre et longue, la force maximale était la plus faible à la longueur musculaire la plus courte.
  • La stabilité de la force était similaire pour les 3 angles de la cheville à chaque force cible.
  • La fréquence de décharge des unités motrices, la variabilité de la fréquence de décharge des unités motrices et la fluctuation de la commande neuronale ne différaient pas en fonction de l’angle de la cheville.
  • La fluctuation de la commande neuronale a eu une plus grande influence sur la stabilité de la force que la variabilité de la fréquence de décharge des unités motrices.

Conclusion

  • Les différentes longueurs de muscle n’ont pas eu d’influence sur la stabilité de la force ou la modulation de la fréquence de décharge des unités motrices lors de contractions sous-maximales stables du muscle tibial antérieur.
  • La stabilité de la force a été associée à la modulation des caractéristiques de décharge des unités motrices.
  • Dans le contexte de la réadaptation et de l’entraînement sportif, ces résultats indiquent qu’il est possible de réaliser des exercices à diverses longueurs de muscle sans compromettre la stabilité de la force pour promouvoir une performance optimale.
  • Pour les personnes qui utilisent des prothèses ou des orthèses, le fait de comprendre que la stabilité de la force demeure stable à différentes longueurs du muscle tibial antérieur pourrait influencer la conception et la fonctionnalité de ces dispositifs d’assistance.

Reference

Eirini Tsatsaki, Ioannis G. Amiridis, Ales Holobar, Georgios Trypidakis, Fotini Arabatzi, Eleftherios Kellis et Roger M. Enoka. [The length of tibialis anterior does not influence force steadiness during submaximal isometric contractions with the dorsiflexors] European Journal of Sport Science (2022) 22.4: 539-548.